
Loi anti-gaspillage et bio déchets : Où en sommes nous 1 an après ?
Publié le : 09/01/2025 - Catégories : Blog
Loi Anti-Gaspillage et Biodéchets : Un an après, où en sommes-nous ?
Il y a un an, la France s’engageait sur la voie de la transition écologique en adoptant la loi anti-gaspillage. Au cœur de cette loi, les biodéchets, étaient enfin placés au centre de nos réflexions et de nos actions. Aujourd’hui, nous dressons un premier bilan vers une économie circulaire plus vertueuse.
Loi anti-gaspi : Quel est son objectif ?
La loi ambitionne de faire du tri des biodéchets une habitude universelle. En favorisant le compostage et la valorisation organique, elle cherche à transformer ces restes alimentaires, en ressources.
En valorisant les biodéchets, nous réduisons la pression sur les incinérateurs et les décharges, nous nous affranchissons des méthodes de recyclage inopérante pour les petits déchets et énergivores. Cette approche s’inscrit dans une vision plus large de l’économie circulaire, où rien ne se perd et tout se transforme.
Les biodéchets : Que représentent-ils dans nos assiettes ?
En France, les biodéchets représentent près d’un tiers de nos ordures, soit environ 83 kg par habitant chaque année (source ADEME). Pour un foyer moyen, cela équivaut à 190 kg par an, une quantité qui peut devenir une ressource inestimable grâce au compostage.
Comment se valorisent les biodéchets et à quoi servent-ils ?
Les biodéchets, une fois collectés, suivent un processus de valorisation qui peut prendre plusieurs formes.
Le compostage : Il s'agit de la transformation naturelle des biodéchets en compost, un fertilisant riche et naturel. Ce compost est ensuite utilisé en agriculture, dans les espaces verts urbains ou par des particuliers pour enrichir leurs sols. Il favorise la croissance des plantes, améliore la qualité des sols et contribue à réduire l’utilisation d’engrais chimiques.
La méthanisation : Ce processus consiste à décomposer les biodéchets dans un environnement privé d’oxygène (anaérobie) pour produire du biogaz. Ce dernier peut être utilisé comme énergie renouvelable, pour le chauffage, l’électricité ou encore comme carburant pour les véhicules. Les résidus solides obtenus, appelés digestats, sont également utilisés comme amendement agricole.
Quelques exemples ...
Certaines communes, pionnières dans cette aventure, illustrent ce que l’engagement collectif peut accomplir. À Sotteville-lès-Rouen, la collecte des biodéchets a été accueillie avec enthousiasme. Initialement dotée de 25 bacs d'apport volontaires pour 3 000 foyers, la ville prévoit d'en installer 70 afin de couvrir l'ensemble du territoire. Cependant, dans l’agglomération de Rouen, la métropole se donne encore trois ans pour déployer un total de 1 000 bacs. Ces efforts montrent une volonté locale forte, mais révèlent également les disparités entre les territoires. (Source France Info).
Quels sont les freins ?
Malgré l’enthousiasme des collectivités et des citoyens, des freins subsistent. Parmi eux, le manque d’accompagnement financier de l’État pèse lourdement. Nicolas Garnier, délégué général de l'association Amorce, souligne que la collecte des biodéchets représente un investissement de 10 à 20 euros supplémentaires par habitant, un coût non négligeable pour les collectivités. "L’État est toujours très fort pour imposer des choses aux collectivités locales. Mais en la matière, il a été quasiment absent en termes d’accompagnement financier," déplore-t-il. Cette situation freine l’accélération du tri à la source, déjà à moitié du chemin selon les experts, mais loin d’être pleinement mise en œuvre.
En attendant, plus de cinq millions de tonnes de déchets alimentaires valorisables continuent d’être enfouies ou incinérées chaque année, illustrant la lenteur dans l’application de la loi anti-gaspillage.
Quel avenir demain ?
L’horizon 2025 marque un rendez-vous crucial : le tri à la source deviendra une obligation pour tous. Pour y parvenir, il nous faudra renforcer les infrastructures, accompagner les citoyens dans ce changement et soutenir financièrement les initiatives locales. Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons transformer ces engagements en réalités durables.
Nous vous remercions pour votre engagement à nos côtés Continuons, main dans la main, à bâtir une économie circulaire et une planète durable avec des gestes à notre portée.