
Place aux cafés de spécialité !
Publié le : 14/04/2020 - Catégories : Blog
Café Gourmet, Micro lots : de plus en plus fleurissent des termes autour des cafés de spécialité sans comprendre vraiment leur définition.
Petite revue de détails :
Nous sommes dans les années 1970 aux Etats-Unis. A cette époque, le marché du café est monopolistique, il est dominé par les torréfacteurs industriels parmi lesquels les 4 plus gros représentaient 70% du marché mondial. Au vu des quantités, l’achat de café en container était la norme. C’est alors qu’Erna Knutsen intervient dans l’histoire.
Erna était secrétaire de Bert Fulmer, associé de la société B.C Ireland qui importait des cafés et épices dans la région de San Francisco quand elle goûta pour la première fois à un Mandheling Sumatra. Elle tomba instantanément amoureuse de ce café qui a agi comme un élément déclencheur pour la suite de sa vie. Elle s’intéresse alors aux petits torréfacteurs américains
C’est elle qui, la première, alla à la rencontre des petits producteurs de café.
Ainsi est née la SCA (Speciality Coffee Association) en 1978.
Cette association vise à respecter la chaîne de valeurs du fermier récoltant jusqu’au torréfacteur.
Sa présence mondiale contribue à rehausser les standards et améliorer la qualité du café dans le monde.
Des cafés bien notés
Pas facile d’être reconnu « café de spécialité. Ainsi faut-il avoir fait l’objet d’un « cup tasting » parmi des critères tels que l’arôme, le goût, la texture et l’uniformité. Ces professionnels également appelés « Q graders » doivent avoir attribué à ces cafés d’exception, une note supérieure à 80/100.
Des grains « zéro défaut »
Un grain de café à la norme SCA doit avoir moins de 10 % de défaut ce qui nécessite une cueillette à la main afin de trier les fruits pourris ou non murs.
Sur 5 kg récoltés, il peut n’en rester que 300 grammes. Inutile de vous dire la rareté et la cherté de ces cafés !
Avec des prix d’achat jusqu’à 4 fois plus élevés, les fermiers sont rémunérés équitablement et vivent dignement de leur travail.
La traçabilité : de la ferme jusqu’à la tasse
Cette démarche d’exigence nécessite également de pouvoir remonter toute la chaîne de production jusqu’à la ferme (sourcing) en mentionnant sur les étuis, l’origine et la date de torréfaction.
La révélation
Arrivés entre les mains du torréfacteur, il lui revient maintenant de sublimer les arômes par une torréfaction lente et artisanale.
En effet, si votre café est noir et huileux, cela présage d’un goût de brûlé et d’amertume propres aux cafés de masse torréfiés industriellement.
Pour finir ….
Certifiés à la norme SCA, nous sommes engagés dans cette aventure de passionnés visant à faire vivre à nos consommateurs une expérience unique autour d’une tasse de café.
Boire un café de spécialité c’est faire partie d’une communauté qui respecte un terroir et des hommes afin de valoriser leur travail.