
Prix du café 2025 : pourquoi il augmente, la position de Terramoka
Publié le : 05/05/2025 - Catégories : Blog
En 2025, de nombreux amateurs de café dans le monde vivent la même surprise amère. Mais que se passe-t-il exactement ? Pourquoi le prix du café ne cesse-t-il d’augmenter ? On vous l’explique ici :
Une crise enracinée dans l’histoire coloniale
En réalité, cette crise était en germe depuis longtemps. Elle trouve ses racines dans le fondement même du commerce intercontinental du café, développé et intensifié par les puissances coloniales européennes aux XVIIIe et XIXe siècles. À l’époque, les grandes plantations esclavagistes cultivaient le coton, la canne à sucre… et le café, non pas comme des produits nobles ou culturels, mais comme des produits standardisés, destinés à être consommés en masse, à bas coût.
La première erreur fut donc de considérer le café — produit de terroir, subtil, complexe, au coût de production élevé — comme un bien de consommation courant, que l’on peut consommer sans compter ni payer à sa juste valeur.
La seconde erreur, plus persistante encore, fut de maintenir après l’abolition de l’esclavage et les indépendances, un modèle commercial fondé sur les principes coloniaux : la quasi-totalité de la valeur ajoutée continue d’être captée dans les pays de consommation.
Aujourd’hui encore, les producteurs de café ne perçoivent en moyenne que 10 % de la valeur ajoutée du produit. Dans la filière conventionnelle — qui représente 90 % du marché mondial — environ 50 % vont aux trois grands torréfacteurs mondiaux (JDE©, Nestlé©, Lavazza©), et 40 % aux distributeurs. Une répartition profondément déséquilibrée, qui fragilise les producteurs, tout en exposant les consommateurs aux moindres chocs du marché.
Dérèglement climatique
Les plantations de café ont subi de plein fouet les conséquences du dérèglement climatique. En 2024, le Brésil et le Vietnam — deux des plus grands producteurs mondiaux — ont connu des sécheresses prolongées et des vagues de chaleur extrêmes, réduisant dramatiquement les récoltes. Moins de grains = plus de tension sur les prix.
Des hausses spectaculaires
Et ces tensions sont visibles :
- Le Robusta a connu une hausse de plus de 75 % en 2024, atteignant 5 580 $ la tonne.
- L’Arabica a suivi, avec une hausse de 70 %, culminant à plus de 3,58 $ la livre.
Une consommation mondiale en forte croissance
Alors que l’offre diminue, la demande, elle, explose. En Chine, en Inde, et dans bien d’autres pays émergents, le café gagne du terrain dans les habitudes de consommation. Cette expansion, combinée à une offre fragilisée, pousse les prix toujours plus haut.
La spéculation s’en mêle
À ces dynamiques s’ajoute un facteur aggravant : les marchés financiers. Le café étant coté en bourse, la rareté alimente la spéculation. Résultat : la volatilité s’emballe, les prix grimpent — bien au-delà du simple coût de production.
Vers un café plus responsable… mais plus exigeant
Les nouvelles normes européennes contre la déforestation imposent aux marques plus de transparence et de traçabilité. Une avancée essentielle, mais qui a un coût logistique et humain réel.
Terramoka : un engagement fort pour vous et la planète
Chez Terramoka, nous n’ignorons pas ces défis. Depuis nos débuts, nous avons fait le choix d’un modèle alternatif, transparent et durable. Notre engagement : offrir un café bio, éthique, traçable, tout en maintenant un prix juste pour vous… et pour les producteurs. Découvrez nos cafés bio et écoresponsables.
Nous travaillons en direct avec des fermes familiales, sans intermédiaires imposés, et investissons dans une chaîne de valeur équitable, où la qualité rime avec responsabilité. Voir nos engagements
Et maintenant ?
La hausse actuelle des prix du café est bien plus qu’un simple ajustement économique. Elle révèle les limites d’un modèle hérité du passé, qu’il est grand temps de transformer. En choisissant des cafés respectueux des producteurs, de l’environnement, et du goût, chacun peut contribuer à cette transition.